lundi 7 mai 2012

L'étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde - Robert Louis Stevenson





Un petit tour du côté de la quatrième de couverture


"Un monstre rôde dans les brumes victoriennes de Londres. Il a piétiné une fillette, tué un député et boxé une marchande d'allumettes. C'est un petit homme difforme et mal habillé, qui inspire à tous ceux qui l'ont vu des sentiments mêlés de répulsion, de crainte et de haine. À quoi, à qui ressemble-t-il ? Pourquoi les témoins oculaires de ses méfaits sont-ils incapables de décrire Mr Hyde ? Pourquoi Mr Utterson, le notaire du Dr Jekyll, est-il hanté par le testament de son client, au point de faire des cauchemars ? Pourquoi se lance-t-il sur la piste de Hyde, dans une partie de cache-cache funeste aux dimensions d'une ville-labyrinthe ? Quel lien, en définitive, unit Dr Jekyll à Mr Hyde ?

Issu d'un cauchemar de son auteur, et salué dès sa parution par Henry James comme un chef-d’oeuvre de concision, ce roman policier en trompe-l’oeil, dont les récits imbriqués débouchent sur un conte fantastique, réserve une surprise de taille au lecteur, et de nombreuses zones d'ombre. Dès 1886, Stevenson plonge dans les profondeurs déformantes du miroir de l'âme humaine jusqu'aux racines de l'inconscient."



Rien de bien neuf 

Tout le monde connaît de près ou de loin cette histoire du docteur Jekyll et de Mister Hyde. C'est une bonne chose, sauf quand on a pas encore lu ce roman et qu'on décide de s'y mettre. Cela va de soi, tout le suspens nous est arraché et mâché d'avance. On sait déjà que Hyde est le méchant, que Jekyll est le gentil et qu'eux deux ne forment qu'une seule et même personne. Donc au niveau de l'histoire c'est  inévitablement décevant, je n'ai pu apprécier ce grand classique à sa juste valeur, ce qui restera une grande déception pour ma part.

Au niveau du style, il est très riche, assez soutenu et parfois alambiqué. Il y a de nombreuses descriptions et des phrases à rallonge qui peuvent vite nous embrouiller. Mais n'allons pas nous plaindre du style soutenu de l'écriture d'un livre (nouvelle) qui ne fait qu'une centaine de pages (logique). Et puis, il y a pire : "Le portrait de Dorian Gray". 

De plus, le thème du dédoublement de la personnalité, de la schizophrénie, etc. sont des thèmes bien trop exploités en ce moment, j'adorais au début, c'était même un de mes thèmes de prédilection mais là il faut l'avouer : je sature un peu. 

Une autre chose que je regrette est que le point de vue qui nous est donné est celui d'Utterson, j'aurais d'autant apprécié ce livre si j'avais été dans la peau du docteur. Ce point de vue aurait été bien plus intéressant à mon goût. 

En somme, pleins de petits regrets qui font que je n'ai pu apprécier cette nouvelle qui pourtant fait fureur partout dans le monde et dont on se sert pour toutes sortes d'adaptations, qu'elles soient cinématographiques, musicales, littéraire (bandes dessinées), etc. 





Touky


- STEVENSON R. L., L'étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, Gallimard, "folioplus classiques", 2005, Paris.

1 commentaire:

  1. Et oui... malheureusement, l'histoire est connue et reconnue. Je pense que je n'ai pas su vous faire apprécier l'oeuvre dans toute sa complexité, en effet, elle ne s'arrête pas à une "histoire", elle va bien au-delà...
    J'aime l'image du début de ton article... tout est dans la typographie.

    RépondreSupprimer